Aviron Union Nautique de Lille

Nous partimes ce matin avec 2 embarcations : 1 quatre fin et une yolette.

Le quatre fin arriva second au pont des 15 ( 300 mètres d'avance, à confirmer par Jéremie) aprés un long bord à bord sur le début du parcours mais ensuite notre yolette pris une trés large avance.

Pour le retour, le 4 fin, tenta un départ rapide pour passer devant nous. Maryline, à peine installée à sa place, nous nous lançions pour le retour avec Christophe en barreur émerité. Trés vite, nous primes les avant postes, pour ensuite ne plus revoir ce bateau de valeureux rameurs. Sur le retour, François montrait une motivation décuplée pour prendre l'apéro. A 10h30, nous étions au club.

Arrivés au club, nous avons lavé, essuyé, rangé notre bateau. Ensuite, direction la douche mais toujours pas de Viviane, de Georges, de Pascal et de Vincent ...

Si vous les voyez, dites le nous pour nous rassurer.

Sur le retour, il y a bien eu une péniche créant une vague assez forte mais l'écart aurait été un peu moins important.

A bientôt pour la revanche

Sébastien

Il y a des jours sans et des jours avec.
Vendredi soir, bad, pas de motivation, pas de physique.
Après un super samedi en famille pour vous remonter le moral, je me suis réveillé ce matin avec une forme olympique, un mental d'enfer comme jadis.

Et la : un 4, une yolette et des équipages de part et d'autres jamais réticent à quelques joutes nautiques.

Décision, je prends la nage de la yolette, et voici mon récit.

le 4 part devant nous. Bras corps, on sort du bras mort, on s'aligne à côté du 4 qui nous attendait.
Aie aie, cela sent la sortie ou la pompe va monter dans le rouge et qui va se finir par une grosse sieste.
Pan, c'est partie les bateaux démarrent.
La yolette glisse bien, le 4 aussi, pas trop le choix pour se mesurer à un 4, il faut envoyer en poussée comme en cadence.
Bord à bord d'enfer, on passe le pont de la zone d'entraînement, les bateaux sont toujours à la même hauteur. Le 4 glisse mieux, il est plus technique. Nous avons plus de cadence, plus de poussée, moins de style, mais la yolette glisse. Je me dis, cela sent pas bon, on est à la même vitesse, cela va se finir par un bord à bord jusqu'au moins haubourdhin. Je tente à l'occasion quelques montées de cadence pour prendre un avantage psychologique, mais le 4 réagit systématiquement. On entend georges crier " sur les jambes" dans le 4, ce qui veut dire, on lâchera rien.
Au niveau de la prison, je lance une attaque en augmentant la cadence et à fond de poussée. passage en zone 3 d'entraînement cardio (>165 pulse) LE 4 ne réagit pas, j'envoie encore un peu plus de cadence, l'équipage suit correctement, cela envoie sec derrière, le cœur pulse à mort, je vais encore payer sévère cette après-midi, j'essaie de ne pas franchir la zone rouge.
On passe, on reprend la berge, enfin nous sommes devant. Maintenant mode résistance, je baisse la cadence, cherche plus de glisse, plus de poussée.
Le 4 revient un peu, logique vu la baisse de la cadence, mais rien de fulgurant, je continue de gérer, faut que je redescende dans les tours.
On passe devant des pêcheurs, j'indique l'obstacle au 4, qui perd quelques coups encore mais rien de catastrophique, on passe devant haubourdhin, je motive les troupes, on garde la résistance.
La le 4 s'arrête, forcement nous faisons le trou. Quel dommage, le bassin devenait un miroir, et devant le pont des 15, si le 4 avait continuer son effort, nous aurions sans doute passé un mauvais quart d'heure. Un 4 en cadence, la yolette risquait de s'effondrer. Voyant le 4 faire une pause technique, j'ai baissé le rythme, je passe en zone cardio basse, et fait récupérer l'équipage pour la seconde manche qui allait se profiler.
Yolette :1 ; 4 : 0
Pont des 15, on s'aligne, changement de barreurs.
Le 4 est arrivé entre temps, il redémarre, il arrive à notre hauteur, je pense qu'ils vont s'aligner pour un 2nd run, dans le doute je préviens mon équipage, attention on risque de devoir partir à fond.
Clairement le 4 n'a pas l'intention de s'aligner, arrivée à notre hauteur, nous nous lançons.
De nouveau en bord à bord, et merde ...
Je me dis, il faut absolument que l'on soit devant pour gérer. J'envoie de suite une énorme cadence pour passer devant. Résultat nous sommes devant mais nous sommes quasiment tous montés dans le rouge maintenant il va falloir gérer.
Le 4 est juste derrière nous, suite à l'accélération, j'ai du ralentir la cadence, le 4 est plus rapide, il revient fort, il se décale.
Mode défense, je remonte en cadence. Le 4 continue en effort constant, du coup il repasse derrière et reprend la berge.
Je diminue la cadence et retour en mode résistance.
Arrive haubourdhin, et un passage bien large bien en ligne droite.
Le 4 accélere, redeboîte. Je relance une grosse cadence, l'équipage ne bronche pas, au contraire, belle défense, le 4 repasse derrière. Dommage pour eux, ils restent dans leur train de cadence, à vouloir doubler à rythme constant. S'il tapait 2 séries de 10 coups, nous n'aurions pas pu tenir longtemps
On passe le pont d'haubourdhin, la barre m'annonce une péniche.
Cool, terrain de prédilection de la yolette face au 4.
Les vagues s'annoncent fortes, dixit la barre, la péniche marche bien, c'est l'occasion de faire le trou, le 4 va devoir gérer cette péniche.
Le barreur négocie la péniche, on prend le cap de ces hélices, histoire de prendre bien à la verticale les vagues et rentrer de suite dans la zone calme située à l'axe de la péniche.
Grosse vague, cela secoue, on se fait légèrement mouillé mais on rentre rapidement dans la zone calme, j'augmente la cadence pour profiter un maximum de cette zone avant le retour des remous formés par les vagues ayant touchées les berges. Cela ne dure pas, on entre dans une zone de fort remous, je ralentie un peu la cadence mais, c'est l'occasion de faire le trou, on pousse fort.
Le 4 a du prendre l'option de la parallèle à la vague, en même temps, ils avaient guère le choix.
Il peine visiblement à redémarrer. Cela secoue bien, je lâche rien, toujours le même rythme.
Le 4 ne réagit pas, il semble s'être résigné.
Nous continuons dans la même lancée, toujours la même cadence, l'équilibre du bateau n'est pas top, on tombe tout le temps sur babord. Je fatigue un peu, mes épaules ne doivent plus être à la même hauteur. J'essaie de repenser technique, la barreur corrige l'assiette du bateau.
On arrive dans la zone d'entraînement, les jambes fonctionnent bien, le cœur dit vas y, tu peux y aller à fond, mentalement en plus je me dis, t'as le certif qui va bien.
On demande si tout le monde va bien, ok pour une dernière attaque, tout l'équipage attend que cela, la bave aux lèvres, j'augmente de suite la cadence, même si le 4 n'est plus la (d'ailleurs on ne le voit plus), histoire de.
Jusqu'au pont, on fini, les poumons brulent. Je redescends dans les tours, si je pouvais avoir ce physique et ce mental la tous les jours....
10h30 ponton. c'est clair, cela a été vite.
Ensuite en effet, nettoyage, douche. On sort, tien un 4 ...
11h dans la voiture.

UN beau 4 fin , de bons rameurs mais que c'est -il passé?
Vous le découvrirez ds le prochain épisode .
christophe

Bonjour,
Récit passionnant et palpitant et palpable et pas trop technique et pas trop vulgarisant non plus...
Merci !

Un seul mot : BRAVO

Pascal un rameur du 4 qui est retourné à son tank à ramer

combien de défaites pour une victoire ...
Du coup faut savourer tout en modestie, cela ne durera pas.